Les procédés de réalisation des semelles filantes

Lors d’une construction d’un bâtiment, les murs porteurs sont érigés sur un type de fondation que l’on appelle dans le jargon les semelles de fondation. Située à 60 ou 80 cm au-dessous du niveau du sol, la semelle de fondation peut être réalisée dans des matériaux différents en fonction des contraintes de construction.  Pour la réalisation de ces travaux, faites appel à un maçon professionnel comme celui dans le 59.

La semelle filante en pierre maçonnée

Quelles que soient les semelles à construire, la première étape de l’intervention d’un maçon est la fouille. C’est ce que fait ce maçon dans le 94. Située entre 60 et 80 cm du niveau sol comme on l’a cité précédemment, sa largeur peut aller de 40cm à 80 cm et sa hauteur de 60 cm environ. Un nettoyage de la fouille est nécessaire avant le coulage du béton de propreté qui va assurer le support de la semelle. Le maçon épandra un béton de mortier dit moyen au fond de la fouille. De grosses pierres taillées, dépoussiérées et humidifiées seront par la suite répandues. L’opération est alternativement répétée, et couche par couche pour qu’il n’y ait pas ce que les maçons appellent « coups de sables et arrêts verticaux », et cela jusqu’à la hauteur voulue. Lors de l’élévation du mur, la surface supérieure de la semelle sera mouillée pour une bonne adhérence entre mur et semelle.       

La semelle filante en béton cyclopéen

Il y a une similitude entre ce type de fondation et la précédente. Les dimensions restent les mêmes. Mais en plus des cailloux, des pierres d’une dimension de plus de 30mm y sont rajoutées ; et le maçon utilise un béton dosé à 300kg/m3 au lieu d’un béton de mortier moyen. Enfin la couche de pierre est versée avant le coulage du béton et ainsi de suite jusqu’à la hauteur voulue.
À la fin de l’opération, le maçon vérifie que la hauteur des couches de pierres reste au niveau d’arase fixée. Muni d’une règle et d’une taloche, le tassement et la planéité sont bien vérifiés.

La semelle filante en béton non armé

Pour les sols avec une bonne résistance et pour des constructions légères, la semelle filante en béton non armé est couramment la plus adaptée. La fouille, appelée « rigole », se trouvera à 20 cm de profondeur, et la largeur sera le double de l’épaisseur du mur que la semelle va supporter. Elle convient bien aux murets et aux clôtures. Le béton versé est dosé à 300kg/m3. La vérification du tassement et son arasage sont aussi bien respectés.

La semelle filante en béton armé

Dans la construction, c’est le genre de semelle le plus utilisé. L’armature en acier rajoutée au béton assure une bonne résistance de la semelle à la traction. La hauteur varie entre 20 et 35 cm. Cette hauteur ne doit pas être inférieure à l’épaisseur du mur qui va être érigé au-dessus. La largeur en général de 40 à 50 cm aura une épaisseur d'au moins le double de celle du mur. Comme pour tous les types de fondations, la fouille et le coulage du béton de propreté sont la première étape dans sa mise en place. L’armature, dont les caractéristiques dépendent de la propriété physique du sol, sera installée soigneusement. Si le sol est d’une homogénéité appréciable, une nappe d’aciers filants et des épingles constitueront l’armature. Dans le cas contraire, sol peu résistant et irrégulier, des cadres et des épingles avec deux nappes d’aciers , en haut et bas , formeront l’armature. Le béton est généralement dosé à 300kg/m3. Il sera déversé jusqu’à la hauteur voulue. L’arasage se fait pratiquement de façon discontinue pour empêcher que l’armature ne bouge de sa position initiale.